Après l'article "1985 : l'étincelle qui révolutionne la taille de la vigne", Dany Delmas revient dans un second épisode sur les difficultés auxquelles il a fait face durant les premières années, mettant sa passion à rude épreuve.
Après un Sitevi 1985 triomphal et la fameuse Palme d'Or de l'Innovation, Dany rentre à Cahuzac-sur-Vère avec une certitude : l’Electrocoup plaît. Mais derrière cet accueil unanime, les défis s’enchaînent : produire, livrer, réparer… et surtout, ne jamais trahir la confiance des premiers clients.
Dans le sous-sol de la station-service familiale, devenu atelier de fortune, 500 machines sont programmées pour la saison. C’est un pari fou porté par l’intuition mais les moyens sont limités et le produit encore jeune. Si la performance modeste du sécateur satisfait les vignerons, sa fiabilité laisse à désirer.
Conscient des limites de son produit, Dany prend une décision rare à l’époque : proposer un entretien gratuit complet de leur sécateur pendant l'intersaison. Pièces mécaniques, électroniques, esthétiques (comme le changement de gaine et de lame par exemple) – tout y passe et chaque client retrouve un outil comme neuf avant la prochaine saison de taille. Une façon d’entretenir la relation, mais aussi de prolonger la durée de vie des appareils. Cette politique séduit. Elle rassure et fidélise les premiers utilisateurs — même victimes de pannes répétées — en véritables ambassadeurs professionnels de la marque.
Lors du deuxième Sitevi, les demandes de démonstrations terrain se multiplient et les commandes explosent. 3 000 machines à livrer pour la saison suivante : il devient nécessaire de structurer l’activité. INFACO voit officiellement le jour et signifie tout simplement INnovation, FAbrication, COmmercialisation. Dès le départ, c'est une aventure familiale, Dany y embarque sa femme Michèle et ses deux jeunes enfants.
Mais le manque de fiabilité vient de nouveau ternir le tableau et les ventes chutent à 700 la saison suivante. Encore une fois, c'est la relation client qui va sauver INFACO : tous les dépannages et toutes les promesses tenues font naître un véritable lien de confiance entre la marque et ses utilisateurs.
En 1986, alors que jusqu'à présent les ventes étaient privilégiées dans la région Midi Pyrénées dans une logique de SAV de proximité, une opportunité d’export se présente. L’Australie, c’est loin, risqué, mais tentant. Malgré ses doutes, Dany tente le coup. Après le succès des démonstrations auprès des distributeurs et des professionnels de la taille, une première commande de 500 unités tombe… puis le coup de massue : l’importateur renvoie tout et demande un remboursement intégral car il y a trop de pannes. INFACO ne retournera sur le marché australien que dix ans plus tard, avec cette fois une fiabilité à la hauteur. Et aujourd’hui, c'est un marché clé.
En 1989, INFACO améliore la qualité de l'outil et dévoile son troisième modèle : l’Electrocoup Plus. Il est plus léger (tout comme sa batterie), plus performant et plus fiable. Il s'en vendra rapidement près de 2500 unités. La concurrence, jusqu’ici absente, entre enfin dans la course. Même si la cohabitation est courtoise au début, à coup de petites chamailleries de slogan, elle finit par se tendre. À la suite d’une campagne de communication, INFACO est traînée devant les tribunaux. Une attaque brutale, vécue comme une tentative de déstabilisation.
Heureusement, le procès est gagné et la justice reconnaît une procédure abusive. Mais ces quelques mois de procédure sont un véritable calvaire moral. Dans cette tempête, Dany réalise combien le soutien de ses proches est vital – pour lui, et pour l’entreprise.
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Rendez-vous très bientôt pour l’épisode 3 de notre série spéciale 40 ans ! Pour célébrer l'anniversaire d'INFACO, les personnalités marquantes de l'entreprise reviennent sur son histoire du premier Electrocoup aux modèles phares comme le F3010, le F3015 ou encore le F3020. Ça s'appelle "INFACO, la série" et c'est diffusé toute l'année sur notre site internet et nos réseaux sociaux en 10 épisodes ! Abonnez-vous à la newsletter pour n'en louper aucun.